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Extraits choisis de mes films favoris

Coucou me revoilou

Une année sans alimenter ce blog pour diverses raisons mais je reviens et ma résolution 2019 est de l'alimenter plus régulièrement.

Et pour commencer, mon top 10 des films vus en 2018 avec 2 films récompensés aux Oscars sur mon podium, je n'en reviens pas moi-même :

L'île aux chiens
La forme de l'eau
3 billboards
Faute d'amour
Good time
The guilty
Petit paysan
Everybody knows
L'apparition
Wonder wheel

L'ile aux chiens :

Dès les premières images, on sait que l'on est dans un film de Wes Anderson, signature des plus grands. Si l'on pense beaucoup à "Mr Fox", autre film d'animation du cinéaste, les chiens ayant ici remplacé les renards, "L'île aux chiens" formidablement écrit, drôle, intelligent et décalé, ressemble finalement à toute l'œuvre du cinéaste. On y retrouve ce goût pour les personnages désœuvrés à la recherche de leurs repères, à la recherche d'affection et de reconnaissance. Mais, il y a aussi dans ce film un petit plus que tous els films de Wes Anderson n'ont pas, une dimension politique; car, en dénonçant les pratiques d'un gouvernement asiatique rejetant la communauté canine, il ne faut pas être devin pour y voir une dénonciation de la politique inhumaine de Trump. Outre la qualité du scénario, signalons aussi une observation très juste de certains rituels japonais ainsi que le remarquable travail d'Alexandre Desplats pour la B.O. L’île aux chiens.

La forme de l'eau

 

Le nouveau conte fantastique de Guillermo del Toro recèle tous les thèmes de prédilection du cinéaste que l'on retrouvait déjà dans "Le labyrinthe de Pan" : le rejet de la différence par une partie de la population opposée à la tolérance des autres ainsi que la solitude et l'incompréhension de l'être différent, rejeté et incompris.
Sur cette base, Guillermo del Toro filme un conte où se côtoient habilement scènes d'actions, scènes d'humour et scènes d'émotion.
Le personnage du méchant joué par le toujours excellent Michael Shannon renvoie au personnage du "Labyrinthe de Pan" qu'incarnait Sergi Lopez. Le personnage candide n'est plus une enfant mais une femme de ménage muette, remarquablement campée par Sally Hawkins, à la fois candide et mutine.
Difficile de rester insensible, devant tant de savoir faire, à ce très beau film fantastique, où l'univers irrationnel affronte la cruauté et la bêtise humaine. Un bel hymne au respect de la différence.

3 billboards

 

Après l’excellent « Bon baiser de Bruges » et le décevant « 7 psychopathes », le cinéaste  Martin Mc Donagh retrouve sa verve et son panache pour nous raconter une incroyable histoire de haine et de vengeance qui tourne à l’absurde et à la cruauté dans « 3 billboards ».
Plus que jamais, Martin Mc Donagh rend hommage à sa façon aux frères Coen en filmant un scénario qu’ils auraient pu filmer eux-mêmes et pour bien enfoncer le clou sur cette référence, fait appel à Frances Mac Dormand, actrice emblématique du cinéma des frères Coen.
Ca part fort, Frances Mac Dormand (formidable, un de ses meilleurs rôles) impose son énergie pour incarner une mère meurtrie et irraisonnable, voire irraisonnée. Les situations sont à la fois drôles et cruelles, les dialogues parfaitement ciselés, les acteurs visiblement heureux, en tout cas très inspirés, pour incarner des personnages à la limite de la bêtise crasseuse dont ils savent montrer les fêlures, les bons et mauvais côtés de chacun :
Woody Harrelson, présent dans la première partie du film est épatant en shérif malade, dépassé par les événements. Sam Rockwell est excellent (lui aussi décroche ici l’un de ses meilleurs rôles), réussissant à apporter un côté humain à un personnage franchement idiot, raciste et violent.
Les péripéties s’enchainent sur un rythme soutenu. On appréciera les autres personnages tout aussi réussis, toujours proches de la caricature mais jamais trop. Jusqu’au final , fin ouverte, Martin Mc Donagh, même si sa mise en scène n’a pas la force et l’audace d’un Joel Coen,  aura réussi un film tonique dénonçant la haine et la violence, improductive.

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