Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Extraits choisis de mes films favoris

Souvenirs de cinéphile : chapitre 8 "Shining"

1980 : Jusqu'à présent, j'ai découvert les films de Kubrick rétrospectivement lors de leurs régulières ressorties en salles parisiennes.

Si la sortie de "Shining" est un évènement pour tous, il l'est particulièrement pour moi qui va enfin découvrir un nouveau Kubrick en sortie nationale (un évènement que je ne revivrai que 2 fois par la suite tant le cinéaste était peu prolifique).

Shining, le grand Kubrick donc à la mise en scène pour l'adaptation d'un maître du fantastique Stephen King et une affiche alléchante, l'époustouflant Nicholson et Shelley Duvall, actrice fétiche d'Altman que j'adore (voir chapitres précédents)

Tant d'attente engendre souvent un sentiment de déception et même le shining de Kubrick n'y échappera pas. mais si déception il y a pour moi, c'est au niveau de l'histoire que je trouve finalement somme toute classique, les histoires de fantômes et de lieux hantés ont pour moi un parfum de déjà vu (je venais de découvrir "La maison du diable" à la télé et j'avais été très impressionné). Je sortis de la salle un poil déçu, préférant nettement le "Carrie" de de Palma lui même adapté d'un livre de Stephen King.

Et puis, le temps et les nouvelles projections du film ira en faveur de ce dernier : si je campe sur ma position concernant le scénario, quelle mise en scène, quelle utilisation de l'espace, du son et des acteurs poussés à leur paroxysme.

Shining est un grand film car Kubrick était un grand metteur en scène et que la forme prévalait largement sur le fond. Sensation que je ressentis aussi à la vision de "Full metal jacket" énième film de guerre antimilitariste et d"Eyes wide shut" dont le scénario me laissa assez dubitatif (trop puritain à mon goût). Mais une nouvelle fois, quelles leçons de mise en scène, la reconstitution de la jungle vietnamienne et surtout l'atmosphère étouffante et paranoïaque lors de la séquence d'entrainement pour l'un, la reconstruction d'un New-York irréel mais crédible en studio, une utilisation hypnotique et stressante de la musique contemporaine pour l'autre, et dans les 2 cas, des interprètes remarquablement dirigés.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article