Le blog de Bruno Cinoche

5ème et dernier volet pour Daniel Craig qui en 5 films aura donné une nouvelle image au célèbre espion, plus torturé et plus sentimental.

Curieusement, ce sont les épisodes impairs les meilleurs de la série.

Tout commence en 2005, nouvelle adaptation de "Casino royale" où on découvre un nouveau James Bond en prise avec un délicieux méchant, le Chiffre délicieusement incarné par Mads Mikklesen, rencontre peut-être la plus troublante des James Bond girls campée par Eva Green et toujours un générique soigné

Le troisiéme volet, "Skyfall" plus introspectif pour un peu mieux cerner la personnalité du fameux espion, et à nouveau, un méchant d'anthologie campé par Javier Bardem, la présence de l'excellente Judy Dench dans le role de M et un facétieux Q interprété par le non moins excellent Ben Wishaw. Sam Mendes, cinéaste oscarisé signe une remarquable mise en scène, Adèle, en digne néritière de Shirley Bassey, chante la chanson du générique.

A l'heure actuelle, sur les écrans français, on découvre enfin le 5ème et dernier volet qui mixe habilement recettes habituelles de la franchise et changement radical. On retrouve le méchant du précédent opus sous els traits de l'excellent Christoph Waltz ainsi que la James Bond girl dont le rôle est on ne peut plus essentiel dans ce "Mourir peut attendre".

Si les hommes préfèrent les grosses, elle est sans aucun doute en tête de liste .

Inoiubliable en joueuse de trompette dans un ascenseur (Le pere noel est une ordure) ou en majorette répétant dans un parking (nuit d'ivresse), les roles plus profonds suivront ("Trop belle pour toi" de Bertrand Blier, son meilleur rôle à mon avis).

Le passage à la mise en scène ne passera pas non plus inaperçu, des sujets plutot originaux, certes plius ou moins bien traités (le meileur restant pour moi "gazon maudit"), elle a même incarné Marguerite Duras avec conviction.

Récemment, formidable en mère d'homme, ancienne victime de pédophilie dans 'Grace à dieu" de François Ozon, elle nous surprend encore aujourd'hui en mamie disco, chantant et dansant dans "Tra la la" des frères Larrieu, un beau parcours pour l'actrice boulote et rigolote du Splendid.

Bienvenue dans l univers absurde de Quentin Dupieux.  Après un pneu meurtrier, une garde à vue surréaliste ou un homme amoureux de son blouson, voici deux potes bas du plafond décidés a dresser une mouche géante.  Court, drôle et déjanté tant les rencontres  des protagonistes sont aussi absurdes les unes des autres (au passage, mention très bien à  Adèle Exarcholopoulos à  mille lieues de son registre habituel.  Dommage que le film s arrête la ou il pourrait prendre un nouveau départ. 

OK, il était l'un (pour ne pas dire le) des acteurs français les plus populaires. Il fut surtout celui qui servit aussi bien le cinéma populaire (chez Broca ou Verneuil) que le cinéma d'auteur (Godard, Melville et tant d'autres). Une nouvelle fois, merci Blow up Arte, quel bel hommage que ce résumé de carrière paru en 2015.

Vu son sujet, "sons of Philadelphia" aurait pû être un film extrêmement violent. Hors, le réalisateur Jérémie Guez, de part ses origines européennes peut-être, choisit de rester en dehors de ces scènes violentes qu'il évoquera plutot que de les filmer, collant ainsi à la personnalité de son personnage central, rejetant la violoence qui l'entoure depuis son enfance.
Dans ce rôle, Matthias Schoenaerts s'impose superbement, tout en douleur et retenue. Face à lui, Joel Kinnaman est tout aussi impressionnant dans un rôle qui autait pû vite tourner à la caricature. Le film est court, fait de scènes brèves, allant à l'essentiel. On est pris par cette histoire de vengeance familiale à vous glacer le dos.