Le blog de Bruno Cinoche

Pour ce début d'année, retour pour la 3ème fois depuis la création de ce blog sur le producteur / réalisateur le plus prolifique depuis 50 ans, tous genres confondus.

Ce passionné de cinéma a signé nombre de grandes réussites aussi bien en drame (la liste de Schindler), SF (La guerre des mondes), aventures (Indiana Jones), guerre (il faut sauver le soldat Ryan), biopic (Lincoln), comédie (1941) et même aujourd'hui comédie musicale (West side story), un projet on en peut plus risqué et dont la réussite est quasi unanime.

Avec Spielberg, sujet sérieux ou non ,c'est toujours un grand moment de cinéma et cela, comme le démontre Arte Blow Up, se sent dès les génériques :

Le hasard fait parfois bien les choses: alors que TCM consacre un cycle à l 'actrice australienne, l'académie des Césars annonce qu'elle recevra le César d'honneur 2022.

Après 2 golden globes pour "Elisabeth', le rôle qui la révéla et pour "I'm not there" où elle incarne Bob Dylan et 2 oscars pour "Aviator" où elle incarne Katherine Hepburn et pour "Blue Jasmine" de Woody Allen, peut-être son meilleur rôle, un César viendra donc compléter cette prestigieuse collection de récompenses pour une actrice aussi belle que talentueuse, l'occasion peut-être de revoir lors de la cérémonie des images de 2 de ses plus belles apparitions dans "Benjamin Button" de David Fincher ou dans "Carol' de Todd Haynes.

Si Jane Campion s'empare du genre western, ce n'est surement pas pour changer de style mais pour de nouveau scruter les protagonistes de son récit comme elle l'a toujours fait. On retrouve ici son talent photogénique pour filmer les paysages grandioses qui entourent ses personnages. On retrouve aussi le portrait de l'héroïne perdue au milieu d'un monde masculin. Admirablement interprétée par une Kirsten Dunst rarement vue aussi vulnérable, les personnages centraux s'avèrent vite être deux hommes, le premier dans la force de l'âge, peu social , froid et machiavélique. Il est interprété par un Bénédict Cumberbath de nouveau impressionnant, un peu à l'image du personnage de Daniel Day Lewis dans "There will be blood". Son personnage va donc s'opposer au personnage féminin et, à travers elle, son propre fils, fragile et maniéré, contrastant totalement avec l'univers des cowboys et du bétail. Et puis, lentement mais surement et diaboliquement intelligemment, la cinéaste va révéler quelques secrets essentiels et chambouler les rapports de force. C'est très beau sur la forme, c'est très subtil sur le fond, Jane Campion réalise à nouveau un très grand film qu'on aurait aimé apprécié sur grand écran mais il s'agit d'une production Netflix , seul reproche que l'on peut faire à ce très beau film.

Nous lui avons déjà consacré une chronique pour vanter ses qualités de transformistes mais une nouvelle fois, elle fait l'actualité, continuant à construire une filmographie hors norme de plus en plus internationale. Après la parenthèse Almodovar, l'actrice anglaise fascine aujourd'hui devant la caméra expérimentale du cinéaste thailandais Apichatpong Weerasethakul en pleine aventure sensorielle à Bogota.

Arte rediffuse (visible en replay) le documentaire "Citizen Jane" consacré à la vie et la carrière de al star américaine.

Parcours atypique d'une "fille de" au français impeccable qui recherchera des rôles engagés lui permettant d'affirmer ses convictions et d'échapper aux diktats hollywoodiens.

L'occasion de voir quelques extraits de ses plus beaux rôles dont les 2 qui lui valurent dans els années 70 ses Oscars "Klute" d'Alan j Pakula et "Retour' d'Hal Ashby.

Elle aura certes construit sa légende avec peu de rôles majeurs basés sur 2 décennies mais ils restent gravés dans nos mémoires.

Victime à son tour du sort des actrices vieillissantes, elle se reconvertira contre toute attente en reine du body building  puis en égérie d'une célèbre marque de cosmétiques jusqu'à cette réjouissante série "Grace and Frankie  disponible sur Netflix où elle forme un tandem atypique et irrésistible avec lili Tomlin.